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Rubrique Equipe de France

LE 27 MARS 1999, MERCI BARTHEZ

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vendredi 27 mars 2020

L’arrêt déterminant du gardien français face à Chevtchenko en fin de match face à l’Ukraine a permis aux champions du monde de rester à flot dans la course à la qualification pour l’Euro 2000.

 

Rien ne semble pouvoir arrêter l’équipe de France en ce début de printemps 1999. Avec son titre mondial, le premier de son histoire, elle est devenue l’équipe à battre mais personne, jusqu’ici, n’est parvenu à se payer sa tête. Son succès plein panache en Angleterre (2-0, le 10 février), le premier de son histoire à Wembley, n’a fait que renforcer son aura.

Les Bleus de Roger Lemerre, qui a pris la succession d’Aimé Jacquet, ont débuté leur campagne de qualification pour l’Euro au petit trot en Islande (1-1) mais en s’imposant en Russie (3-2) et face à Andorre (2-0), ils ont réaffirmé leur statut de favori.

C’est dans ce contexte que les Bleus se retrouvent à Clairefontaine, le 22 mars 1999, pour préparer la réception de l’Ukraine au Stade de France, cinq jours plus tard, rencontre qui va accessoirement permettre au capitaine Didier Deschamps de dépasser Manuel Amoros et de devenir le joueur français le plus capé (83e sélection). Première grosse tuile, le 23 : Touché au genou droit, Zinedine Zidane doit renoncer. Lemerre confiera les commandes du jeu à Youri Djorkaeff, entouré par Robert Pires et Christophe Dugarry, en soutien de Nicolas Anelka.

La menace Chevtchenko

Pour raviver la magie du 12 juillet 1998, la sono crache I will survive, le tube de Gloria Gaynor devenu hymne officiel des champions du monde. Mais une fois le coup d’envoi donné, les Bleus peinent à percer la muraille ukrainienne. Un succès offrirait aux Français la première place du groupe, aux dépens de leur adversaire du soir. Mais leur domination est trop brouillonne et la tête à bout portant de Laurent Blanc (3e) restera, jusqu’au coup de sifflet final, la plus nette des occasions françaises.

Une maxime du foot recommande lorsqu’on ne parvient pas à gagner un match de savoir, à un moment, ne pas le perdre. En contre, les Ukrainiens, avec Rebrov et Chevtchenko, la petite merveille du Dynamo Moscou bientôt achetée par le grand Milan AC, font planer une menace constante sur la défense française. Heureusement, la France peut compter sur un monument pour garder sa cage.

A la 75e minute, Fabien Barthez détourne un premier essai à mi-hauteur de Chevtchenko, qui était parvenu à s’incruster dans la surface. Quatre minutes plus tard, stupeur au Stade de France quand l’attaquant ukrainien se présente seul face au gardien français. Ce dernier ne se laisse pas embarquer et gagne un duel que tout le monde imaginait perdu.

Avec ce nul sans but, les Bleus enchaînent un dix-huitième match d’affilée sans défaite. Sur le coup, on se dit qu’il ne fait pas vraiment leurs affaires. Rétrospectivement, à l’heure du décompte final et alors que seul le premier des dix groupes est directement invité pour l’Euro 2000 et son format à 16 équipes, il aura pourtant l’allure d’un bon point, les Bleus terminant in extremis à la première place du groupe 4 avec une petite longueur d’avance… sur l’Ukraine.


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